Deux choses remplissent le coeur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi…. Bon, c’est vrai, ce n’est pas moi qui le dit, c’est Emmanuel Kant !
Mais Kant avait raison, ces deux choses sont magnifiques, et elles se mélangent dans la tête des hommes. Et dans ce mélange, se créent toutes formes d’art et de science : le cinéma, la philosophie, la littérature, la physique et les mathématiques, bien évidemment !
Quand on parle « en général », on aime bien mettre les gens dans les cases.
Les scientifiques sont ceux qui sont attirés par l’envie de comprendre et de formaliser les lois de la nature…
Les philosophes sont ceux qui sont poussés par l’envie de comprendre la loi morale des hommes…
Mais si nous regardons les gens « un par un » comme ils sont, chacun avec sa propre histoire ? Nous nous apercevons que les grands mathématiciens (on a envie de dire !) comme Descartes et Leibnitz sont même souvent reconnus comme philosophes.
Chacun a ses propres motivations, et chaque mathématicienne est un peu une philosophe, chaque philosophe – un peu mathématicienne ! L’école de Pythagore en Grèce antique ne distinguait pas les mathématiciens des philosophes ! Bon, il n’y avait aucune femme dans cette école mais c’est une autre histoire…
Johannes Kepler, dans son étude du mouvement des planètes, était motivé en premier lieu par son envie de comprendre l’harmonie du monde qui était pour lui la construction divine. C’était quelqu’un qui réunissait en lui la capacité de faire des calculs précis, et des idées mystiques sur le chant des planètes…
Isaac Newton, lui aussi, avait une relation très complexe avec la foi. C’est l’homme qui a découvert le principe fondamental de la dynamique, mais il a aussi passé toute sa vie à la recherche de la pierre philosophale.
Si vous rencontrez quelqu’un qui fait de la recherche, demandez-lui : qu’est-ce qui lui pousse à faire cela et qu’est-ce qui le motive ? Ça sera peut-être l’envie d’aider les autres, un intérêt pour les merveilles de la nature, ou tout simplement l’espoir de devenir riche en découvrant la pierre philosophale ?
La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle… Ce n’est toujours pas moi qui le dis, cette fois-ci c’est Albert Einstein !
Le rêve obsessionnel du mathématicien idéal (qui n’existe pas, évidemment !) est de comprendre et d’expliquer le monde en détail à l’aide de lois mathématiques et physiques…
Ce mathématicien croit que le monde est déterministe et régi par les lois de la nature. La théorie mathématique du chaos montre que ce déterminisme coexiste avec cette instabilité magique de la vie : les petits changements peuvent avoir une grande influence sur notre futur. Tout est donc à la fois déterministe et presque imprévisible, car impossible à calculer avec une précision parfaite.
Dans la vie pratique, le déterminisme peut être une source d’anxiété : est-ce que nous pouvons agir sur nos vies, ou nos destins sont-ils déterminés jusqu’à la fin par les lois mathématiques ? Est-ce que ce fatalisme mathématique doit régner sur nous et nous empêcher d’être courageux et actifs ?
La théorie du chaos, paradoxalement, peut apporter un peu de calme, et rassurer ceux qui s’inquiètent en se posant ces questions.
Le chaos donne de l’optimisme aux mathématiciens.
Vive le chaos !
Toute science commence comme philosophie et se termine en art. C’est Will Durant qui l’a dit !
Tout se mélange dans le cerveau et dans le coeur de l’homme qui réfléchit. Un peu de mathématiques, un peu de religion, un peu de philosophie, un peu d’art… Un mathématicien, ce n’est pas seulement quelqu’un qui réfléchit, mais aussi quelqu’un qui ressent, qui croit et qui crée. C’est tout d’abord une personne qui se nourrit du monde qu’elle observe.
Les frontières entre les mathématiques et l’art sont floues, ce n’est pas un mur de pierre mais plutôt une confluence entre deux fleuves, et l’échange se fait dans les deux sens. Si la réflexion des mathématiciens est nourrie par l’art, les artistes puisent parfois leur inspiration dans la science du ciel.
Ici nous vous présentons une liste sûrement non-exhaustive et très subjective de nos coups de cœur dans le domaine de l’art (très vaste mais moins vaste quand même que le ciel étoilé !).
Ce sont des œuvres d’art où l’on peut retrouver la mécanique céleste et la découverte spatiale, l’envie de comprendre notre univers et l’explorer.
Notre système solaire a l’air bien calme, pour un système chaotique