L’ellipse est un des objets que tous les mathématiciens ont dans leur boîte à outils. Nous aimons vraiment bien les ellipses ! Et les planètes, qui suivent des trajectoires elliptiques, les aiment bien aussi.
L’ellipse est un des objets que tous les mathématiciens ont dans leur boîte à outils. Nous aimons vraiment bien les ellipses ! Et les planètes, qui suivent des trajectoires elliptiques, les aiment bien aussi.
Les planètes tournent autour de leurs étoiles selon une ellipse.
Mais si on ne sait pas ce que c’est, ça ne nous avance pas bien loin.
Essayons donc d’en construire une, suivant l’exemple de cet homme qui essaye de déformer son cercle tant qu’il peut. Pour obtenir une ellipse, et n’importe laquelle, c’est comme cela qu’il faut faire : prendre un cercle parfait et le contracter ou le dilater selon une des deux directions principales ! On obtient un cercle aplati, qui n’est pas un ovale, mais une forme géométrique importante pour les mathématiciens.
Une ellipse est une courbe plane : un objet qu’on peut tracer au crayon sur une feuille de papier.
Il y a deux points importants dans l’intérieur d’une ellipse : ce sont ses foyers. Sur le dessin ce sont F1 et F2.
Pour tous les points de l’ellipse, la distance au premier foyer ajoutée à la distance au deuxième foyer est la même ; c’est comme ça qu’on peut la construire.
Le centre de l’ellipse est le milieu des deux foyers. Une ellipse est toujours symétrique par rapport à la droite définie par les deux foyers, mais aussi par la perpendiculaire à cette droite qui passe par le centre. Ça a l’air compliqué, mais ça se voit bien avec une figure !
Que ferait un mathématicien sans équation ? Celle de l’ellipse est :
Ça veut dire que si on repère les points du plan par leurs coordonnées (x,y), avec x en abscisse et y en ordonnée, alors les points de l’ellipse vérifient l’équation donnée. Mais alors c’est quoi ce a et ce b ? Ce sont des paramètres choisis à notre bon vouloir. Si on les change, notre ellipse va changer ! Quand a=b, on obtient un cercle, qui est un cas particulier d’ellipse.
Bravo !
C’est la manière la plus simple de dessiner une ellipse, avec un crayon, du fil et deux épingles.
Et si !
C’est la manière la plus simple de dessiner une ellipse, avec un crayon, du fil et deux épingles.
Le cercle est bien une ellipse ! C’en est une un peu dégénérée, sans vouloir offenser ce pauvre cercle, dont les deux foyers sont confondus sur le centre du cercle
Ce non est bien compréhensible, mais c’est en fait un oui. Ce fourbe de cercle est une ellipse cachée –dégénérée diront les mathématiciens– dont les deux foyers sont confondus sur le centre.
Bien sûr ! C’est un astronome allemand, Johannes Kepler, qui a trouvé cela au XVIeme siècle. Ce n’était pas une mince affaire ; ça lui a quand même pris 7 ans, à partir des observations de Mars.
(en fait, ce n’est pas e-xac-te-ment une ellipse, à cause des l’influence des autre planètes, mais presque !)
(en fait, ce n’est pas e-xac-te-ment une ellipse, à cause des l’influence des autre planètes, mais presque !)
Il n’est pas rare que les objets mathématiques soient repris dans la culture littéraire, voire même dans le langage courant. Après tout, ces objets si abstraits peuvent livrer de nouvelles manières pour décrire les choses de la vie, les tréfonds du monde et de l’âme, tant l’interprétation qu’on peut en faire peut être vaste. Ce n’est pas Victor Hugo qui dira la contraire, utilisant l’image de l’ellipse en 1862 dans Les Misérables :
”L'homme n'est pas un cercle à un seul centre ; c'est une ellipse à deux foyers. Les faits sont l'un, les idées l'autre.
L’ellipse a aussi son sens propre en littérature. C’est une figure de style où l’auteur omet quelques mots.
Les définitions littéraires et géométriques de l’ellipse sont toutes les deux liées par l’étymologie. En grec ancien, ἔλλειψις signifie manque : il manque des mots quand on est en face d’une ellipse littéraire, on manque de peu d’être un cercle quand prend place la géométrie.
Tout savoir sur l’ellipse :